La base du crâne est le socle sur lequel repose le cerveau. Il s’agit d’une région anatomique complexe située sous le cerveau et en avant du tronc cérébral, derrière le visage.
C’est une des régions anatomiques les plus complexes de l’organisme.
Les multiples structures osseuses qui la composent sont traversées par :
- des vaisseaux qui vont irriguer le cerveau (artère carotide interne, artère vertébrale, etc…),
- le tronc cérébral qui devient la moelle épinière dans le canal rachidien en traversant le trou occipital,
- les nerfs qui contrôlent :
- les organes des sens (Vue, odorat, ouïe, gout), la lacrimation et la salivation,
- les muscles oculomoteurs permettant à au globe occulaire de bouger,
- les muscles superficial et profond de la face (mimique, mastication),
- les muscles de la langue, du palais, du pharynx impliqués dans la déglutition et la voix,
- la sensibilité du visage, de la cornée, des cavités nasales, de la bouche et du pharynx
La base du crâne est donc un enchevêtrement de structures osseuses, sensorielles, nerveuses, vasculaires, musculaires hautement fonctionnelles et vitales pour certain.
Quelles sont les causes ?
On ne connait pas précisément la cause et les mécanismes du développement des méningiomes mais un certain nombre de facteurs de risque ont été clairement identifiés. Certains facteurs peuvent être considérer comme la cause du méningiome même si les mécanismes ne sont pas clairement élucidés.
- Parmi les facteurs de risque clairement établi est celui de l’exposition à des radiations ionisantes. En effet, les personnes qui, pour d’autres motifs, ont eu une radiothérapie crânienne notamment dans l’enfance, ont plus de risques de développer un ou des méningiomes.
- La présence de certains gènes hérités des ascendants
- Certaines maladies génétiques comme la neurofibromatose
- Les facteurs hormonaux. Les méningiomes sont en effet plus fréquents chez les femmes. Leur croissance peut s’accélérer pendant la grossesse et ils peuvent parfois diminuer de taille après l’accouchement.
- Parmi les facteurs hormonaux, il est maintenant prouvé que la prise de médicament progestatifs favorise les méningiomes. Les progestatifs sont des médicaments utilisés dans des maladies gynécologiques (endométriose, fibromes de l’utérus, règles particulièrement longues et/ou abondantes, troubles du cycle), dans le traitement hormonal substitutif (y compris ménopause), comme contraceptif oral ou dans les dispositifs intra-utérins, mais aussi en obstétrique (infertilité par insuffisance lutéale, fausses-couches à répétition).
- Certains progestatifs, comme l’acetate de cyproterone (Androcur*), Acetate de Nomegestrol (Lutenyl*), Acetate de chlormadinone (Luteran*) peuvent en être la cause. Beaucoup d’autre progestatifs jouent un rôle dans la genèse et la croissance des méningiomes à des degrés variables. Il est possible que certaines patientes soient plus susceptibles que d’autres de développer un ou des méningiomes sous l’influence de ces traitements progestatifs. Cela fait l’objet actuellement de nombreuses recherches.
- Notre équipe a été la première à identifier le risque de méningiome avec l’acétate de cyprotérone
- L’ acétate de cyprotérone favorise-t-il la méningiomatose ? 56ème Congrès de la Société nationale française de médecine interne
(Lien vers notre premier abstract en 2007 : https://www.em-consulte.com/article/67674/article/communications-orales J’aimerai aussi que l’on mette le PDF de cet article que l’on peut faire apparaitre en cliquant sur « Communication orale 083, Page S362 » je vous mets le pdf en pièce jointe
- Does cyproterone acetate promote multiple meningiomas? 10th European Congress of Endocrinology
Lien : https://www.endocrine-abstracts.org/ea/0016/ea0016p158
et avec l’acétate de normegestrol (Lien vers la publication : https://link.springer.com/article/10.1007/s00701-019-03848-x). C’est un des sujets de recherche majeur de notre service depuis l’arrivée du Pr Sébastien Froelich en 2011. Ces recherches ont fait l’objet de nombreuses publications et s’effectue en étroite collaboration avec l’agence Epi-phare (https://www.epi-phare.fr/) (Dr Alain Weill) et l’ANSM (https://ansm.sante.fr/)
- L’utilisation de certains de ces traitements progestatifs fait aujourd’hui l’objet de recommandation très stricte de la part de l’ANSM (Lien)
- Androcur* et risque de méningiomes (lien : https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/androcur-et-risque-de-meningiome)
- Lunenyl*, Luteran* et risque de méningiomes (lien : https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/lutenyl-luteran
- Coprone*, depo-provera*, surgestone* (Lien : https://ansm.sante.fr/actualites/colprone-depo-provera-et-surgestone-premieres-recommandations-pour-limiter-le-risque-de-meningiome
Liste de nos publications :
Prolonged use of nomegestrol acetate and risk of intracranial meningioma: a population-based cohort study
Pierre Nguyen, Noémie Roland, Anke Neumann, Léa Hoisnard, Thibault Passeri, Lise Duranteau, Joël Coste, Sébastien Froelich, Mahmoud Zureik, Alain Weill
Lien : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC11127190/pdf/main.pdf
Use of progestogens and the risk of intracranial meningioma: national case-control study. Roland N, Neumann A, Hoisnard L, Duranteau L, Froelich S, Zureik M, Weill A.BMJ. 2024 Mar 27;384:e078078.
Lien : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10966896/
Florea SM, Passeri T, Abbritti R, Bernat AL, Fontanel S, Yoldjian I, Funck-Brentano T, Weill A, Mandonnet E, Froelich S.J Neurosurg. 2023 Mar 3;139(4):944-952
Lien : https://thejns.org/view/journals/j-neurosurg/139/4/article-p944.xml
Hoisnard L, Laanani M, Passeri T, Duranteau L, Coste J, Zureik M, Froelich S, Weill A.Eur J Neurol. 2022 Sep;29(9):2801-2809.
Lien : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9543130/
The tumours and the three bumps.
Bousson V, Guichard JP, Froelich S, Orcel P.Lancet Oncol. 2022 Jan;23(1):e44.
Lien : https://www.thelancet.com/journals/lanonc/article/PIIS1470-2045(21)00647-1/abstract
Passeri T, Giammattei L, Le Van T, Abbritti R, Perrier A, Wong J, Bourneix C, Polivka M, Adle-Biassette H, Bernat AL, Masliah-Planchon J, Mandonnet E, Froelich S.Acta Neurochir (Wien). 2022 Jan;164(1):265.
Lien : https://link.springer.com/article/10.1007/s00701-021-05005-9
Voormolen EHJ, Champagne PO, Roca E, Giammattei L, Passeri T, di Russo P, Sanchez MM, Bernat AL, Yoldjian I, Fontanel S, Weill A, Mandonnet E, Froelich S.Neurosurgery. 2021 Jul 15;89(2):308-314.
Use of high dose cyproterone acetate and risk of intracranial meningioma in women: cohort study.
Lien : https://www.bmj.com/content/372/bmj.n37.long
Cyproterone acetate and meningioma: a nationwide-wide population based study.
Champeaux-Depond C, Weller J, Froelich S, Sartor A.J Neurooncol. 2021 Jan;151(2):331-338.Lien : https://link.springer.com/article/10.1007/s11060-020-03672-9
Passeri T, Champagne PO, Bernat AL, Hanakita S, Salle H, Mandonnet E, Froelich S. Acta Neurochir (Wien). 2019 Apr;161(4):761-765.
Lien : https://link.springer.com/article/10.1007/s00701-019-03848-xCombined hormonal influence of cyproterone acetate and nomegestrol acetate on meningioma: a case report.
Champagne PO, Passeri T, Froelich S.Acta Neurochir (Wien). 2019 Mar;161(3):589-592.
Lien : https://link.springer.com/article/10.1007/s00701-018-03782-4
Bernat AL, Bonnin S, Labidi M, Aldahak N, Bresson D, Bouazza S, Froelich S.J Ophthalmic Vis Res. 2018 Jul-Sep;13(3):355-358.
Lien : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6058554/
Bernat AL, Oyama K, Hamdi S, Mandonnet E, Vexiau D, Pocard M, George B, Froelich S.Acta Neurochir (Wien). 2015 Oct;157(10):1741-6.
Lien : https://link.springer.com/article/10.1007/s00701-015-2532-3
Regression of meningiomas after discontinuation of cyproterone acetate in a transsexual patient.
Cebula H, Pham TQ, Boyer P, Froelich S.Acta Neurochir (Wien). 2010 Nov;152(11):1955-6.
Lien : https://link.springer.com/article/10.1007/s00701-010-0787-2
L’ acétate de cyprotérone favorise-t-il la méningiomatose ?, S. Froelich, Q.T. Pham, N. Fontaine, P. Boyer, P. Kehrli, D. Maitrot, J. Auwerx, J.L. Schlienger 56ème Congrès de la Société nationale française de médecine interne(Lien vers notre premier abstract en 2007 : https://www.em-consulte.com/article/67674/article/communications-orales J’aimerai aussi que l’on mette le PDF de cet article que l’on peut faire apparaitre en cliquant sur « Communication orale 083, Page S362 » je vous mets le pdf en pièce jointe
Does cyproterone acetate promote multiple meningiomas? 10th European Congress of Endocrinology. Sebastien Froelich , Nassim Dali-Youcef , Patrick Boyer , Pierre Kehrli , Daniel Maitrot , Johan Auwerx & , 10th European Congress of Endocrinology
Lien : https://www.endocrine-abstracts.org/ea/0016/ea0016p158
La chirurgie de la base du crâne traite les lésions situées profondément entre la base du crâne et le cerveau ou dans la base du crâne elle-même. Les pathologies les plus fréquentes touchant la base du crâne sont des tumeurs. Ces tumeurs peuvent être histologiquement «bénignes» (par exemple : méningiomes, neurinomes de l’acoustique, adénomes hypophysaires, craniopharyngiome) ou malignes (cancéreuses) (par exemple : originaire des sinus, de l’os, du cartilage, de l’oreille ou des glandes salivaires).
ESTHESIONEUROBLASTOME
GRANULOME A CHOLESTERINE
TUMEURS DU FORAMEN JUGULAIRE
TUMEURS DU SINUS CAVERNEUX
TUMEURS DU ROCHER
TUMEURS DE L’ORBITE
Le diagnostic précoce et une prise en charge pluridisciplinaire est la clé pour traiter efficacement ces tumeurs.
En raison de leur localisation, les lésions de la base du crâne peuvent causer des symptômes très divers tels que des troubles de la vue, de l’audition, de l’odorat, de l’équilibre, de la déglutition, des maux de tête, une asymétrie du visage, des troubles de la sensibilité et/ou des douleurs du visage, une obstruction du nez, des vertiges…
Les examens qui permettent d’identifier la lésion sont principalement le scanner et l’IRM cérébrale. Le scanner permet d’évaluer avec précision les structures osseuses mais n’a pas une bonne résolution spatiale pour les tissus mous. L’IRM permet d’évaluer avec précision les tissus mous, la lésion et ses rapports avec les structures avoisinantes. D’autres examens peuvent être demandés en fonction du type de lésion suspectée et de sa localisation:
– un angioscanner cérébral, une angio IRM et/ou une artériographie pour évaluer la vascularisation de la lésion, ses rapports avec des vaisseaux importants qui irriguent le cerveau tel que l’artère carotide interne et l’artère vertébrale, l’anatomie des veines de drainage cérébral afin de les préserver au mieux,
– un bilan ophtalomologique
– un bilan ORL pour évaluer l’audition et l’équilibre ou la déglutition
– un bilan endocrinologique pour évaluer une répercussion éventuelle de la lésion sur le fonctionnement de l’hypophyse qui est une petite glande connectée au cerveau et située au centre de la base du crâne
etc…
- Microscope opératoire avec intégration de la neuronavigation et de l’endoscopie
- Endoscope haute définition (HD)
- Bistouri ultrasonique
- Neuronavigation
- Monitoring per-opératoire des nerfs craniens
- Potentiesl évoqués somesthésiques et moteurs per-opératoire
- Scanner intra-opératoire en cours d’acquisition
Ces chirurgies sont effectuées dans des salles d’opérations dédiées qui intègrent toutes les technologies de pointe d’imagerie, de visualisation, de monitoring et de guidage .
Le service dispose également d’un personnel paramédical hautement qualifié.
Notre objectif commun est d’offrir le meilleur résultat chirurgical possible avec le moins d’effets secondaires et la préservation maximale de la fonction.
Notre service entretient des relations étroites avec de nombreuses équipes de neurochirurgie spécialisées dans ce domaine à l’étranger et nous accueillons de nombreux visiteurs neurochirurgiens étrangers qui viennent se former à ces techniques.